Le MEDEF accueille la soirée BE THE FUTURE sur le thème POWER FOR GOOD le 19 novembre 2019. A cette occasion, trois « Premières ou Pionnières », fil rouge des Rencontres Trajectoires de cette année, ont été interviewées par le Magazine HEC au Féminin. Portraits de ces femmes inspirantes, engagées au sein du MEDEF.
Dominique Carlac’h, Présidente de D&Consultants, Vice-présidente et porte-parole du MEDEF :
Esprit d’équipe, intégrité, excellence, innovation… Quelle est la valeur des valeurs ? Avec l’explosion des sujets autour de la mission, de la culture d’entreprise, de la recherche de sens, avoir des valeurs d’entreprise est devenu incontournable.
Mais pas n’importe quelles valeurs ! Les vraies valeurs sont vécues et incarnées à tous les niveaux de l’entreprise (et donc que les valeurs sont authentiques), avec un équilibre entre valeurs dites «Yin» ou « féminines » et «Yang» ou « masculines » (car nous avons tous en nous, hommes et femmes, du yin et du yang, et l’enjeu est de nous permettre de les exprimer pleinement). Et ce cocktail d’arômes subtils, cette « harmonie » des valeurs, lorsqu’elle est réussie, donne des résultats extraordinaires en terme d’engagement, d’innovation et de performance.
Ce sont bien sûr d’abord les dirigeants qui peuvent incarner ce nouveau « Management par les Valeurs », en étant exemplaires et en combinant dans leur exercice du pouvoir les dimensions féminines et masculines.
C’est ce que viennent nous faire vivre les dirigeants inspirants de deux entreprises iconiques de la valeur du « bien recevoir », Châteauform’ et KRUG.
Margareth Henriquez, CEO de KRUG, s’est imprégnée des valeurs de la maison KRUG et y a apporté de l’innovation pour les faire évoluer positivement, leur redonner de la force et de la jeunesse avec les nouveaux codes du luxe. Une culture centenaire et moderne dont elle est la première ambassadrice, accueillant elle-même les visiteurs de ses caves. Elle incarne depuis 2009 la vision de cette maison pour la repositionner à l’international avec un style de direction qui mêle adroitement yin et yang.
Bertrand Arnauld, DG de Châteauform‘, a su laisser s’exprimer au mieux la dualité Féminin-Masculin qui est la recette du succès de ces lieux de séminaires d’entreprise. Les nombreux rituels et traditions de cette entreprise profondément humaniste permettent à chacun de vivre pleinement les valeurs qui la fondent. A titre d’exemple, le vocabulaire utilisé est parlant : les « maisons » sont tenues par des « couples d’hôtes » qui travaillent à « l’enchantement » de leurs clients.
Leur intervention sera animée par un le duo Hélène de Saint Front- Patrick Vignaud, co-fondateurs de B-Harmonist, dont le nouveau métier d’« harmoniste » consiste à faire émerger et incarner concrètement à tous les niveaux une culture d’entreprise authentique, des valeurs fortes, une mission inspirante etc.
Conférence collaborative dans le cadre du cycle « Power for Good » d’HEC au Féminin, en collaboration avec le groupement Gen’ Fifty et B-Harmonist, experts en culture d’entreprise. Plus d’informations et inscriptions : cliquez ici
Le mot de la présidente HEC au Féminin : Évelyne Kuoh (H.84)
Le pouvoir, buzz word des réseaux féminins en 2019 ? La dernière étude GEF (Grandes Écoles au Féminin) s’interroge sur son genre, le Women’s Forum, nouveau partenaire d’HEC, veut lui donner une dimension plus inclusive.
Comment l’avons-nous appréhendé à HEC au Féminin ?
Power for Good est notre thème de l’année. Dans le monde de l’entreprise en quête de sens, de collectif et d’intérêt général, la notion de pouvoir est en pleine redéfinition. Inspirer une vision commune et mettre en œuvre des intelligences collectives, construire une société plus inclusive et impliquer tous les acteurs pour un vrai changement, savoir redonner du sens et de la confiance, font partie des clés de la réussite et du pouvoir de demain. Un pouvoir « au service des autres » et non un pouvoir « sur les autres».
Les passeurs de sens
Des entrepreneurs et entrepreneuses visionnaires utilisent leur influence grandissante pour agir sur les grandes questions sociétales et environnementales, devenant ainsi des « passeurs de sens ». Leurs signaux se font de plus en plus forts. Par des initiatives structurantes, comme la labellisation B Corp. et son slogan « using business as a force for good ». Ou encore par des choix d’investissements en fonction de critères de contribution à l’intérêt général. Au plan réglementaire, la loi Pacte fait évoluer la mission des entreprises vers plus de responsabilité.
Mais il reste des angles morts, largement soulignés par nos interviewés. Comment sortir la RSE de son silo et créer plus de transversalité, pour l’inscrire dans la réflexion stratégique du marketing et de l’innovation, s’interrogent certains ? Comment accroître l’attractivité de la marque, tout en évitant le risque de « mission-washing », ou de « for good-washing » ?
L’exemplarité s’impose comme levier, le grand défi étant d’articuler les aspects systémiques du changement avec ses aspects plus individuels, de développement personnel et de savoir-être. Cela commence dès la formation dans les écoles. Garder les écosystèmes ouverts : innovation pédagogique, ouverture à plus de diversités des profils, en écartant notamment les biais du genre, travail en mode pluridisiplinaire. Autant de critères clés pour le ranking des meilleurs établissements d’enseignement supérieur, passeurs de sens à l’international. Là aussi, une « reality check » s’impose dans de nombreuses écoles, à bien des égards. Les pratiques sont-elles toujours à la hauteur de l’affichage ?